Bernanke avoue que le QE est impossible à ralentir

 

Surprise jeudi dernier : contrairement à ce que prévoyait la quasi-totalité des intervenants sur les marchés, Ben Bernanke a décidé de ne pas diminuer son Quantitative easing (QE). Ce sont donc toujours 85 milliards de dollars qui seront créés par la Fed tous les mois pour acheter de la dette fédérale (45 milliards) et des crédits hypothécaires aux banques, les MBS (40 milliards). Les marchés sont pris à contre-pied.

Nous avions dit ici il y a deux semaines que nous pensions que le QE allait continuer, et même augmenter lorsque le successeur de Bernanke prendra place le 31 janvier prochain. Nous verrons bien. Mais en ayant renoncé à une diminution même symbolique, de l’ordre de 10 à 15 milliards d’euros, ce qui n’aurait pas changé grand-chose sur le fond, Bernanke avoue la gravité de la crise qui frappe les Etats-Unis, et le fait qu’il n’existe aucune reprise économique sérieuse.

Bernanke reconnaît également implicitement qu’il existe trop de bulles aux Etats-Unis (le Dow Jones, l’immobilier dans certaines zones) et dans le monde (nombre de matières premières et de pays émergents, de devises et de marchés boursiers), et qu’une simple diminution du QE pourrait provoquer une série de krachs.

Bernanke sait aussi que la zone euro vit actuellement une rémission passagère mais que les problèmes de fond subsistent. Son collègue de la BCE, Mario Draghi, vient d’ailleurs d’annoncer qu’il n’excluait pas un nouveau prêt géant à long terme (LTRO) pour les banques européennes en difficulté. Manifestement, les 1.000 milliards d’euros prêtés en deux fois fin 2011 et début 2012 ne suffisent pas. Il y a de quoi s’inquiéter, et l’on vient d’ailleurs d’apprendre que la banque italienne Monte dei Paschi (la plus ancienne du monde, elle a été fondée en 1472, quel symbole) vient de faire défaut sur le paiement d’intérêt de sa dette et qu’elle recherche en urgence des investisseurs privés sous peine d’être nationalisée par un Etat italien qui croule sous sa propre dette… En fait le système financier et économique mondial est fragile au point qu’un léger changement de cap de la Fed pourrait provoquer son naufrage. Voilà la situation.

Il y avait une bonne nouvelle jeudi, qui n’a fait que quelques lignes dans les médias : le cours de l’or a bondit. Voilà une réaction saine. L’or, on ne peut pas l’imprimer ! Au milieu de toute cette liquidité, on peut être assuré qu’il va surnager.

Les actions aussi ont monté suite à l’annonce de Bernanke, mais pas vraiment pour de bonnes raisons : bien sûr, elles profitent de l’afflux de liquidité, elles sont une bulle parmi d’autres. Ben Bernanke est coincé et sa seule marge de manœuvre consiste à maintenir le QE d’ici le 31 janvier où il passera le témoin à son successeur, en espérant qu’un krach ne survienne pas d’ici là. Sauver les apparences, voici l’ambition du président de la Federal Reserve.

 

https://fr.goldbroker.com/news/bernanke-fed-avoue-quantitative-easing-impossible-ralentir-335.html

« Si tous les belges devaient vendre leur maison en même temps, l’immobilier ne vaudrait plus rien »

 

Les Belges ont une brique dans le ventre et généralement, c’est perçu comme une bonne chose. Sauf si vous êtes économiste…

C’est un peu le constat établi par Julien Manceaux, économiste chez ING qui rapporte que le Belge est sans doute trop investi en immobilier puisque selon sa dernière étude 60% du patrimoine des Belges est investi dans la brique !
C’est beaucoup plus qu’il y a 20 ans, à l’époque, l’immobilier ne représentait que 40% du patrimoine de nos concitoyens.

Bien entendu, pour ING cette présence de l’immobilier est aussi positive dans le sens qu’elle a l’avantage de rendre la Belgique plus égalitaire que d’autres pays, d’autant que 75% des Belges sont propriétaires et que donc ce patrimoine immobilier est mieux réparti que le patrimoine financier !

Mais avec une aussi grosse partie de son patrimoine investi dans la brique, que se passera-t-il en cas de chute des prix de l’immobilier ? D’autant que cet économiste d’ING prévoit une stabilisation, voire une baisse des prix entre 2015 et 2017, et cela notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt à long terme.

En résumé, si ce scénario de baisse des prix se vérifie, c’est donc un risque pour les ménages qui sont surpondérés en immobilier.

Toujours dans le cadre de son raisonnement, cet économiste plaide pour un rééquilibrage vers des produits financiers car autant les produits financiers sont liquides, autant « si tous les belges devaient vendre leur maison en même temps, l’immobilier ne vaudrait plus rien » a-t-il dit à nos confrères de l’Echo.

Bien entendu, les gens du secteur ne sont pas d’accord avec ce genre d’analyse. Tout d’abord, parce qu’ils pensent qu’elle est théorique, voire même suspecte venant d’un économiste bancaire qui est supposé plaider pour sa chapelle, donc pour des produits financiers.

De plus, je pense qu’un tel procès d’intention est inutile et injuste car c’est vrai que l’immobilier est rassurant en période de crise, et donc, il a sans doute encore de beaux jours devant lui.

Mais c’est vrai également qu’il ne peut pas être, à lui seul, la solution patrimoniale à cette crise.

L’autre intérêt de cette étude d’ING, c’est qu’elle montre que les Belges disposaient au 1er trimestre 2013 d’un patrimoine financier net, donc hors dettes, de 830 milliards d’euros. Ce qui prouve qu’en termes absolus les Belges n’ont jamais été aussi riches. Et autre fait intéressant à noter : c’est plus de deux fois le montant total de notre dette publique ! Au fond, c’est étonnant, mais c’est la réalité des chiffres, les Belges restent globalement riches, je dis bien globalement, mais avec un État pauvre.

 

http://trends.levif.be/economie/opinion/chronique-economique/globalement-les-belges-sont-riches-mais-avec-un-etat-pauvre/opinie-4000396169195.htm

Etrange, vous avez dit étrange… mais que se passe-t-il donc sur le marché de l’or ces dernières semaines ?

Le marché de l’or est agité ces derniers mois de mouvements des plus étranges. En effet, de grandes banques s’y intéressent de près alors qu’il est de bon goût de dire qu’acheter du métal précieux relève de l’archaïsme financier.

Article ici ——> http://h16free.com/2013/08/22/25399-cet-etrange-marche-de-lor

L’UE travaille sur une directive qui limitera les retraits d’argent des clients de banques en faillite à 100 ou 200 euros par jour

Les gouvernements européens travaillent à un compromis sur la directive de l’UE pour le paiement de la garantie des dépôts des clients lors de faillites bancaires.

Un document de travail de la présidence de l’UE, qui est assurée depuis le 1er Juillet par la Lituanie, montre que la directive pourrait être prête dès cette année.

Le Parlement européen veut que les épargnants puissent retirer leurs dépôts jusqu’à concurrence de 100.000 euros dans les cinq jours ouvrables qui font suite au dépôt de bilan d’une banque.

Cependant, à l’origine, le Conseil de l’Europe avait réclamé un délai de 20 jours.

Les États membres cherchent maintenant un compromis.

Grâce aux progrès technologiques auxquels on peut s’attendre pour l’avenir, il est probable que le délai qui sera finalement adopté.

Dans tous les cas, les dépôts supérieurs à 100.000 resteront bloqués.

A Chypre, il aura même fallu trois mois complets avant que les détenteurs de dépôts supérieurs à ce montant connaissent combien ils pourront finalement récupérer sur la somme qui excède ce seuil.

47,5% de ce montant ont été convertis en actions de la Bank of Cyprus.

Le journal allemand Börsen-Zeitung rapporte que l’Europe examine maintenant aussi la possibilité de qualifier cette période de «circonstances exceptionnelles». Pendant cette période, les citoyens pourraient effectuer quotidiennement des retraits d’argent de 100 à 200 euros maximum, comme ce fut le cas à Chypre.

Cette crise ne peut pas s’achever…(B.Colmant)

C’est dans une complète indifférence, en août 2006 que les premiers tressaillements de ce qu’on appellerait la « crise des subprimes » se firent sentir.

Cela fait donc sept ans que le monde occidental a trébuché sur lui-même. Sept ans, c’est long. Cela marque la fin d’une époque, celle de l’insouciance d’une mondialisation qu’on croyait heureuse et qu’on avait confondue avec le siècle des colonies.

Cela donne le temps de pulvériser les bourses et les banques fragiles, de voir une économie s’effondrer et d’assister à une lévitation des dettes publiques.

Cela permet aussi de s’interroger sur la finitude d’un modèle de croissance par endettement public et d’une monnaie unique qui ne convainc désormais plus la majorité des citoyens.

Sept ans, c’est aussi la numérologie biblique qui révèle un nouveau monde, c’est-à-dire la jeunesse au chômage, alors que nos populations vieillissantes s’inquiètent de la protection de leurs avantages. C’est le moment de s’interroger sur la justice de nos sociétés, qui choisissent en Europe de privilégier le symbole monétaire au détriment du travail.

Et n’y a-t-il pas quelque chose de singulier à imposer dans les pays du Sud des contextes d’austérité au milieu d’une terrible récession ?

Et finalement, est-ce correct de protéger une monnaie forte par un emploi faible, puisque l’austérité budgétaire conduit, dans les pays du Sud, à des taux de chômage supérieurs à ceux des années Trente ?

Sept ans, ça use aussi le verbe de ceux qui avaient jeté l’opprobre sur le système financier, tout en oubliant que les Etats complaisants ont aussi été dépassés par leur propre endettement. C’est aussi un terme suffisant pour attester que certains anciens responsables bancaires se sont égarés, non pas tant dans des stratégies hasardeuses, que dans l’oubli de la responsabilité sociétale du bien commun qu’ils créent : la monnaie

Qu’on la qualifie de néolibérale ou de sociale-démocrate, cette Europe laisse autant sceptique que les vieux dogmes politiques.

Il y a 30 ans, nous avons commencé à endetter collectivement nos pays pour adoucir la transition vers l’économie des services, très différente du contexte industriel.

Nous espérions que la démographie et la productivité futures nous extirperaient sans douleur d’une dette publique qui enflait. Malheureusement, cet espoir de l’Etat-providence qui se rembourse tout seul aurait exigé une économie géographiquement statique. C’était sans compter la mondialisation qui déplace le progrès et la croissance au gré de l’ouverture des peuples et des marchés.

Aujourd’hui, nous entamons une nouvelle transition qui est celle de l’inventivité technologique et de la libération de la créativité. Cette transition technologique sera celle de la jeunesse.

C’est pour cela que nous ne pouvons pas l’accabler sous un chômage étouffant car ce serait la triste illustration que les baby-boomers d’après guerre ne lui auront pas passé le relais de la croissance. Confrontés à un monde en ruine, ils se seraient limités à le rendre criblé de dettes. Le passé ne se remplace pas : il se dissipe.

Cette crise ne finira jamais.

Il n’y aura pas un « après » fantasmatique au terme duquel nos communautés retrouveront le passé. Il n’y aura pas de restauration des régimes anciens, ni aucun retour aux bases stabilisées d’une économie précédente. En fait, cette crise ne peut pas finir car elle est devenue elle-même le fil de l’histoire, c’est-à-dire l’interpellation continue du siècle précédent.

Et c’est peut-être cela, la terrible leçon du choc de 2006-2013 : nous avons, pendant très longtemps, cru pouvoir nous raccrocher à une époque que seule la croissance d’après-guerre avait autorisé, au travers de la réparation du monde que nos aïeux avaient mutilé.

Sept ans et une crise qui ne finit pas, c’est le moment de tourner la page du vingtième siècle et reconnaître que les rentes d’idées sont viagères.

C’est le terme d’une pénible mue de la lointaine société des services vers le monde de l’échange instantané.

Sept ans, c’est peut-être, aussi, le moment de poser la question des temps nouveaux et de constater qu’un univers moderne se dresse, sans qu’on l’ait pressenti, ni conjuré. Cet univers, qui ne pourra passer que par la jeunesse – à laquelle il faut sacrifier beaucoup-, reste à réinventer.

Pour son bien-être ou sa liberté de pensée, la jeunesse revendique son autonomie.

Nous ne pouvons pas l’ignorer.

http://blogs.lecho.be/colmant/2013/07/cette-crise-ne-peut-pas-sachever.html

Rabobank fait défaut sur les certificats d’or vendus aux clients

Rabobank suit les traces d’ABN Amro, qui a fait défaut en avril dernier sur la convertibilité en or physique des contrats d’or vendus à ses clients. En effet, la banque hollandaise a annoncé qu’elle fermerait les comptes métaux précieux détenus par ses clients, à partir du 1er septembre prochain. Dans les faits, la banque n’assurera pas la convertibilité de ces contrats or en or physique et remboursera ses clients en cash, ce qui constitue un défaut.

Avec le GOFO (Going Forward Offered Rate) en territoire négatif une huitième journée consécutive, il semble que la vague de défaut des banques spécialisées dans le négoce de métaux précieux (bullion banks) annoncée par William Kay ait bien débuté.

Comme le rapporte Beurs, Rabobank n’a pas donné d’explications pour cette action et a tout simplement déclaré que les clients ne pourront plus se procurer d’or auprès d’eux après le 1er septembre et qu’il faudrait jusqu’à un an pour transférer les comptes toujours ouverts vers une autre institution :

« Rabobank profite de la baisse des marchés de l’or et de l’argent pour se débarrasser des comptes liés à ces métaux précieux. Elle suit les traces d’ABN Amro qui, jusqu’à il y a quelques mois, pouvait effectuer la livraison de métal physique. Il est étonnant qu’il s’agisse encore d’une banque hollandaise qui prend une décision basée sur une pénurie d’or et d’argent physique.

À partir du 1er septembre, les clients ne pourront plus acheter des métaux précieux. Les clients dont le compte est actif auront jusqu’à un an pour vendre ou transférer leur compte vers une autre banque.

« Pourquoi Rabobank fait-elle cela? », se demande Pascal Paepen de De Morgen. « Je ne sais pas » fut sa réponse. Était-ce parce qu’il y avait trop à perdre pour les clients spéculateurs? Ou bien ne serait-ce pas plutôt que la banque veut se débarasser de produits qui ne sont plus sur le marché? La popularité des comptes de métaux précieux a baissé de façon significative, à cause de la montée de toutes sortes de ‘trackers’ et ‘ETF’. »

Il semble que la « relique barbare » que l’on possède « par tradition » devient de plus en plus rare, et qu’il est de plus en plus difficile d’avoir accès à de gros volumes, à mesure que les bullion banks grattent leurs fonds de tiroirs.

« Traduction faite par Goldbroker.com » avec un lien vers cette page :
https://fr.goldbroker.com/news/rabobank-fait-defaut-certificats-or-vendus-aux-clients-292.html

L’or physique bientôt inaccessible pour vous et moi ?

 

Selon Eric Sprott, directeur de Sprott Asset Management, l’heure zéro est devenue inévitable avec les banques centrales occidentales qui font un genre de « crédit bail » sur leur or à des banques commerciales à moins de 1% par an.

Les banques commerciales vendent ensuite cet or et réinvestissent le produit de ces ventes dans des investissements à revenus plus élevés.

 

« Aujourd’hui », écrit Sprott dans un nouveau livre blanc, « il semble que nous ayons trouvé ce que nous recherchions depuis longtemps : la preuve tangible de notre hypothèse ».

 

On trouve cette preuve dans les données de marché mensuelles du Census Bureau. Le rapport, datant de décembre 2012, révèle des exportations nettes d’or de 2,5 milliards de dollars — soit près de 50 tonnes.

Ce chiffre étonnant a immédiatement amené Sprott et son équipe à creuser un peu plus et à étudier les données depuis qu’elles existent — soit depuis 1991.

 

On apprend ainsi que, de 1991 à 2012, les exportations nettes se sont élevées à 5 504 tonnes.

Problème : au cours de cette même période, la production aurifère minière américaine et son recyclage ont représenté 7 532 tonnes, tandis que la demande était de 6 517 tonnes.

Cela ne laisse que 1 015 tonnes disponibles pour l’exportation.

 

D’où proviennent les 4 489 autres tonnes ?

Selon M. Sprott, « le seul vendeur américain capable de fournir une quantité aussi énorme d’or est le gouvernement américain, qui détiendrait 8 300 tonnes ».

 

Mince alors !

 

« Si l’analyse de l’équipe Sprott est exacte », explique notre confrère Chris Martenson, « il manque beaucoup d’or dans cette équation américaine. Il devait provenir de sources officielles, soit d’origine américaine soit appartenant à d’autres pays. Quoi qu’il en soit, l’or loué aux banques commerciales représente un énorme passif pour la Fed et les bullion banks — banques détentrices de lingots — à qui il a été prêté ».

 

« Dans ce contexte », continue M. Martenson, la chute brutale de l’or ressemble fort à une opération conçue pour extorquer le plus d’or possible des ‘petits’ afin que les bullion banks puissent commencer à le recouvrir pour régler leurs compte ».

 

« GLD, l’ETF or que tant de petits investisseurs ont acquis, est évidemment un des grands objectifs car il reposait en janvier 2013 sur 1 350 tonnes d’or », ajoute-t-il.

 

Certes, fin avril, plus de 250 tonnes de cette quantité avaient disparu. Et la ponction sur le stock de GDL suit parfaitement le prix papier de l’or.

 

▪ Les comptes sont truqués
« L’or et l’argent-métal », observe M. Martenson, « s’approchent du jour où vous et moi nous ne serons plus capables d’acheter de lingot physique, quel qu’en soit le prix ».

 

« Pour moi, l’or n’est même plus de l’or… Ils l’ont sécurisé », déclarait sur CNBC Rick Santelli le 27 mars — bien avant le grand effondrement.

 

« Si les choses se mettaient à aller mal dans le monde des investisseurs accros de l’or que j’ai l’habitude d’analyser, l’or finira entre les mains des investisseurs accros de l’or. Si les choses vont mal aujourd’hui, ils vont finir avec des chèques en ETF ! Ce n’est pas du tout la même chose. Le règne de l’or [papier] est le résultat d’Ayn Rand. Pour moi, c’est terminé. Jeu, set et match ».

 

Le coup de sifflet final approche. « Selon moi, probablement dans un futur pas trop lointain, le mécanisme de fixation des prix des marchés de l’or et de l’argent-métal va osciller vers le marché physique », affirme John Embry, bras droit d’Eric Sprott. « Ce dernier ne peut être manipulé parce que, en gros, soit vous avez de l’or soit vous n’en avez pas ».

 

« Tandis que le marché papier, lui, a été spécifiquement mis en place pour pouvoir être manipulé. Je ne m’inquiéterais pas trop de cela, même si jusqu’à présent ils ont eu le dessus. Je pense que leur pouvoir va être sérieusement amoindri très prochainement ».

Mais alors vous ne serez plus capable d’obtenir le moindre métal quel qu’en soit le prix. Il vaut mieux agir avant que ce jour n’arrive :

« l’actuelle liquidation de l’or », explique Eric Sprott, « ne devrait pas être considérée avec inquiétude mais comme une opportunité incroyable d’acheter le métal à un prix artificiellement bas »

http://la-chronique-agora.com/or-physique-inaccessible/

Peut-on se fier à ces 20 signes qui montreraient que la prochaine Grande Dépression est déjà là en Europe ?

Nous allons bientôt fêter les deux ans du « double dip » de la zone euro puisque suite aux deux scandaleuses hausses de taux opérées par la BCE début 2011 l’ensemble des indicateurs européens a replongé à partir de l’été 2011 (et cela en dépit de la tenue relativement convenable de la macroéconomie dans le reste du monde, et de la grande complaisance des marchés financiers vis-à-vis de la zone euro). Compte tenu du fait que le choc de 2008-2009 n’avait pas encore été amorti (loin s’en faut) en 2011, et compte tenu du fait que 2014 s’annonce tout aussi sordide, on peut dire que la BCE a fabriqué une décennie (au moins) de croissance perdue, avec toutes les conséquences (à ne pas confondre avec les causes, monétaires) possibles, dont nous avons déjà un avant goût : montée du chômage, difficulté à rembourser les dettes privées et publiques, recloisonnement des marchés financiers, troubles sociaux et politiques, en attendant la défragmentation totale de l’ordre monétaire « eurolandais » qui (à politique monétaire constante) ne devrait plus trop tarder (j’espère juste que les acquis du marché unique et de la démocratie ne seront pas tous emportés dans la tourmente, mais j’en suis de moins en moins sur).

 

1/ Le taux de chômage en France représente désormais 10,6%. Le nombre de personnes sans emploi vient d’atteindre un nouveau un nouveau record historique, avec 3,2 millions de chômeurs.

2/ Le taux de chômage dans la zone euro vient d’atteindre le niveau record de 12%.

3/ Le Taux de chômage du Portugal n’était que d’environ 12% en 2011. Aujourd’hui, il est d’environ 17%.

4/ Le taux de chômage en Espagne atteint maintenant le niveau record de 27%. Même les Etats-Unis n’ont jamais connu un tel taux de chômage au cours de la Grande Dépression des années 1930.

5/ Le taux de chômage des jeunes atteint 57,2% en Espagne.

6/ Le taux de chômage en Grèce vient d’atteindre le niveau record de 27,2%.

7/ Le taux de chômage des jeunes en Grèce atteint 59,3%.

8/ Les ventes d’automobiles en France ont chuté de 16% par rapport à l’année dernière durant le mois de mars.

9/ Les ventes d’automobiles en Allemagne ont chuté de 17% par rapport à l’année dernière durant le mois de mars.

10/ En Hollande, l’endettement à la consommation atteint désormais 250% du revenu disponible.

11/ La production industrielle en Italie s’est effondrée de 25% sur les 5 dernières années.

12/ Le nombre de sociétés espagnoles déposant le bilan a augmenté de 45% par rapport à l’année dernière.

13/ Depuis 2007, la valeur des prêts défaillants en Europe a augmenté de 150%.

14/ Les retraits des banques à Chypre pendant le mois de mars ont été le double de ce qu’ils étaient en février, et ce en dépit du fait que les banques ont été fermées pendant la moitié du mois.

15/ On compte 3 millions de propriétés vacantes en Espagne à la suite de l’effondrement du marché immobilier.

16/ Les choses vont tellement mal en Espagne que des immeubles entiers sont envahis de squatters. Ces squatters sont des personnes qui ont perdu leur emploi et qui se sont fait expulser de leur logement, parce qu’ils ne parvenaient plus à payer leurs échéances de crédit. Actuellement, on compte 30.000 personnes sans domicile fixe en Espagne.

17/ Il y a tellement d’enfants affamés en Grèce et en Espagne que les systèmes scolaires de ces pays s’organisent pour essayer de soulager leur détresse.

18/ Le ratio de la dette sur le PIB atteint désormais 136% en Italie.

19/ Au Royaume Uni, 25% de tous les actifs bancaires sont placés dans des banques qui pratiquent un effet de levier de 40 pour 1.

20/ Le géant bancaire allemand Deutsche Bank est exposé à plus de 55.000 milliards d’euros en produits dérivés. A titre de comparaison, le PIB annuel total de l’Allemagne ne représente « que » 2.700 milliards d’euros.

 

Qu’il s’agisse des taux de chômage désastreux ou des mauvais chiffres des ventes de voitures, les signes avant-coureurs d’une Grande Dépression en Europe se multiplient et laissent présager le pire.

 

 

Pour ma part, les signes qui me scandalisent sont des choses graves que nous aurions évité avec une politique monétaire moins stupidement restrictive depuis 2008, et en un mot avec une BCE moins outrageusement indépendante et opaque (c’est-à-dire irresponsable)

1 La chute d’un quart du PIB de la Grèce en moins de 5 ans, et ça continue, ça ressemble à l’Argentine en pire. On ne croyait plus cela possible après l’échec de la Fed au début des années 1930. Surtout dans une économie de services, de retraités et de fonctionnaires (passe encore dans l’économie plus manufacturière, plus libérale et plus rurale, en un mot plus cyclique, du début des années 1930). Et surtout en Europe, avec toute cette solidarité et ce « vivre-ensemblisme ». Comment nos élites très soucieuses de l’intérêt général ont-elles pu tolérer un tel désastre, un foyer de contagion ? Comment ont-elles osé reprocher aux Grecs tout un tas de choses alors que la maison brûlait ? Comment ont-elles fait pour diffuser l’idée invraisemblable selon laquelle une dévaluation aurait donné des résultats pires encore ?

2 De très nombreux pays européens sont désormais perfusés par le FMI, de façon à maintenir la sacro-sainte « virginité » de la BCE et pour remplacer des transferts non acceptés par les pays du Nord (il faudra un jour que quelqu’un rappelle aux pseudo-fédéralistes qui pullulent dans nos palais nationaux que le fédéralisme c’est justement ça, des transferts : pas des prêts, pas de la conditionnalité ; des dons, de la solidarité). Je vous demande si vous seriez contents de financer la reconstruction de la Louisiane après un ouragan ou le Michigan après des fermetures d’usines. Bien sur vous ne seriez pas contents, « ils sont assez riches, qu’ils se débrouillent entre eux les ricains. »

Alors ça ne vous choque pas que les contribuables américains ou japonais financent le Portugal et bien d’autres pays européens ? Que l’essentiel des efforts du FMI depuis 5 ans soient dirigés pour compléter ou se substituer à une BCE autiste ? Que tout ce que l’on nous avait dit dans les années 90 sur « l’indépendance européenne envers Washington grâce à l’euro » ne soit que du vent ?

3 Les guichets ont été bloqués pendant deux semaines à Chypre, et tout a été fait pour engendrer un bank run. Bravo. Désormais un billet en euros n’a plus la même valeur selon qu’il est déposé dans une banque périphérique ou dans une banque du Nord. En plein processus sur la création d’un mécanisme européen de garantie des dépôts et en pleine contraction de la base monétaire suite aux remboursements des LTRO (Long-Term Refinancing Operation, des prêts à faibles taux accordés par la BCE aux banques, il s’agit d’une des principales mesures non conventionnelles adoptées par l’institution de Francfort, ndlr), bravo. Et l’ultimatum de la BCE n’a choqué personne. On se demande d’ailleurs ce qui pourrait choquer désormais en zone euro après la mascarade de l’échange « volontaire » sur la dette en Grèce, après le bluff de Draghi du « whatever it takes » (à ce jour l’OMT est une coquille encore plus vide que le MES et le SMP, c’est dire), et j’en passe car on me demande de faire très court. 

4 Les actions « eurolandaises » ont accumulé en moins de 4 ans un retard de plus de 30 points de pourcentage (en monnaie commune) sur leurs homologues américaines. Les Français s’en moquent car l’argument ne sonne pas très « justice sociale », mais il en dit long sur le risque systémique européen, sur les conditions monétaires restrictives qui frappent nos banques (et bientôt notre immobilier), sur les doutes croissants quant à nos perspectives de croissance dans le futur. Tout cela aurait pu être évité si la BCE avait fait comme la Fed, comme la BoE, comme la Riksbank, comme la BNS, et depuis peu comme la BoJ.

Mais la BCE estime manifestement que toutes ces valeurs matérialistes sont surannées et que la décroissance seule nous permettra de remplir nos objectifs de réduction des gaz à effet de serre. C’est pourquoi elle agite en permanence des concepts foireux comme « aléa moral » ou comme « danger de bulle spéculative » (comme si le CAC 40 était à 6000 points ! Comme si l’immobilier espagnol n’était pas en chute libre !).

5 L’objectif d’une inflation proche de 2% par an n’est plus respecté depuis des années. En zone euro l’inflation officielle est désormais à 1,2% en glissement annuel. L’inflation officieuse (dite « core » et retraitée d’un certain nombre de facteurs temporaires et de la TVA en Espagne) est plus basse encore, et je ne parle même pas des biais de mesure. Quant à l’inflation véritable (qui tiendrait compte du prix des actifs), on ne la connait pas mais elle rode autour de 0% par an en moyenne depuis mi-2008 (c’est-à-dire qu’elle est franchement négative dans un bon tiers de la zone). C’est l’agrégat monétaire M3 qui nous le dit. C’est l’élévation du chômage qui nous le dit (faire passer l’inflation réalisée en dessous des anticipations d’inflation occasionne des pertes d’emplois dans un contexte de rigidité à la baisse des salaires). C’est le niveau des taux nominaux qui nous le dit (pour trouver autant d’acheteurs que de vendeurs de Bund 10 ans à 1,2%, il faut que l’inflation soit morte).

La BCE est donc sortie de son mandat, depuis 2008 elle n’aurait pas agi autrement si elle avait visé une inflation à 0% plutôt qu’à 2%. Vous comprenez maintenant pourquoi le désendettement s’annonce pénible et long, pourquoi la courbe du chômage ne s’infléchira pas à coup de contrats de génération avant plus d’une génération, et pourquoi je prévois depuis longtemps la baisse des taux OAT 10 ans en dépit de la gestion calamiteuse de notre pays par la droite et la gauche.

Je ne vais pas arriver aujourd’hui à faire 20 points sur le sujet comme zero hedge, et pourtant 50 me viennent à l’esprit. Les preuves de dépression abondent en zone euro, et il y a un scandale de gouvernance monétaire tous les jours. C’est ce qui arrive toujours avec les politiques de grève de la faim monétaire, à toutes les époques, sur tous les continents : la debt-deflation, les diversions médiatiques pour ne pas trop y penser, les coups d’État. Les Japonais ont mis 25 ans à comprendre et à mettre en œuvre le changement à partir d’octobre 2012 : domestication du banquier central par un changement du casting, objectif d’inflation à 2% par un doublement de la base monétaire (ce ne sera peut-être pas suffisant mais mieux vaut tard que jamais).

Ce sera plus délicat en zone euro avec 18 gouvernements qui ont des préférences différentes face à une banque centrale sanctuarisée par le Traité, défendue dans son indépendance par l’opinion allemande et par le manque de culture économique de l’opinion française, dopée de moyens de rétorsion gigantesques et animée par un esprit « Bundesbank ». Ce sera très dur, très long, très incertain, sans par ailleurs que nous ayons les marges dont le Japon disposait en tout début de période, ni son homogénéité. Il n’est pas encore trop tard pour agir, mais ça sent la « fin de partie » et l’atmosphère inimitable des cimetières d’aristocraties dont parlait Vilfredo Pareto.

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/peut-on-se-fier-ces-20-signes-qui-montreraient-que-prochaine-grande-depression-est-deja-en-europe-mathieu-mucherie-715177.html?page=0,0

Marc Faber « Nous sommes tous condamnés ! » + Mp3

Nous sommes tous condamnés !

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26-04-2013

Nous sommes face à une gigantesque bulle du prix des actifs et une nouvelle crise semble inévitable. Quelle position les investisseurs devraient-ils adopter ? Comment faire pour repérer le moment où cette bulle sera sur le point d’éclater ? Interview de Marc Faber, un investisseur suisse à contre-courant.

D’après vous, les prix actuels des actifs sont-ils le fidèle reflet des risques courus ?

Non, certainement pas. Je crois que les prix des actifs d’aujourd’hui ont été déformés par des taux d’intérêt artificiellement bas. Quand les taux d’intérêt sont à zéro, il est difficile d’évaluer quoi que ce soit. Rien n’a de valeur réelle.

Diriez-vous que l’assouplissement monétaire aux États-Unis a été au cœur des problèmes financiers auxquels nous sommes confrontés en ce moment ?

Oui, l’assouplissement monétaire et les politiques monétaires expansionnistes de ces 30 dernières années, qui ont conduit à une croissance excessive du crédit, ont été un facteur majeur de l’apparition de la crise financière de 2007/2008 et du malaise qui continue à se faire sentir aujourd’hui. Mais je dirais aussi que les autres interventions des gouvernements et leurs mesures fiscales ont aussi eu un effet très perturbateur sur l’économie.

Vous avez déjà eu l’occasion de dire que ces politiques expansionnistes reviennent à prendre une hypothèque sur les générations futures. Celles-ci vont-elles être capables de rembourser les dettes qui se sont accumulées ?

Les générations futures ne vont jamais être en mesure de payer leurs dettes et les indemnités pour les retraités. Mais il existe aussi un autre concept : tout dépend de la manière dont vous utilisez la dette. C’est une chose que d’emprunter de l’argent pour construire une usine dont la production se traduit en flux de trésorerie et en bénéfices qui permettent de rembourser les intérêts de l’emprunt contracté, et de générer des liquidités excédentaires pour procéder à d’autres investissements. Mais c’en est une autre que d’emprunter de l’argent pour partir en vacances.

Quelle est la solution ?

La solution est de faire quelque chose de différent de ce que nous avons fait dans le passé. Sous l’influence des banquiers centraux d’aujourd’hui et des politiciens néo-keynésiens, nous nous trouvons dans un contexte de stimulation accrue, d’intervention gouvernementale accrue et de recours accru à la planche à billets. Autant de facteurs qui ont précisément conduit à la crise. Or il ne s’agit pas là du remède qu’il nous faut pour résorber la crise. La meilleure chose serait d’obtenir la démission des conseils d’administration de toutes les banques centrales. Il nous faut à la tête des banques centrales des gens qui assument la responsabilité monétaire.

Que conseillez-vous aux investisseurs de faire ?

Il faut bien vivre avec le fait qu’on est en train d’imprimer de l’argent. Cet argent va se frayer un chemin vers différents secteurs et différents marchés du monde entier. Il ne va pas se traduire par une volatilité plus faible, mais au contraire par une volatilité accrue. C’est comme cela que des bulles vont se créer au niveau du NASDAQ, de l’immobilier, des matières premières, des marchés émergents et des obligations d’États. Et maintenant, nous sommes confrontés à la bulle gigantesque de la dette souveraine. Les investisseurs doivent se diversifier et éviter d’acheter sur des marchés d’actifs qui sont devenus excessivement populaires.

Nous en sommes encore à la phase d’assouplissement monétaire. Que va-t-il se passer ?

Nous allons avoir une énorme crise systémique. La dernière fois que le secteur financier a fait faillite, celui-ci a été renfloué par les gouvernements. La prochaine étape consiste à ce que les gouvernements eux-mêmes fassent faillite. Avant d’en arriver là, ils se mettent à faire tourner la planche à billets à qui mieux mieux. Nous ne savons pas à quel moment la crise va éclater. Elle pourrait arriver demain, mais elle pourrait également se produire d’ici à trois, cinq ou dix ans. A la manière d’un ordinateur tombé en panne, il faudra procéder au redémarrage de l’économie mondiale. Mais avant cela, il est très probable que nous ayons des taux d’inflation élevés, peut-être un effondrement déflationniste et des guerres vont éclater. Nous sommes tous condamnés.

Existe-t-il des indicateurs qui permettent de prédire à quel moment la bulle va éclater ?

À mon avis, un indicateur a déjà déclenché un signal d’alarme très fort. Les prix des actifs sont à la hausse, mais le niveau de vie des ménages en Europe et aux États-Unis (et je ne parle pas des gens qui travaillent pour Goldman Sachs) est à la baisse. L’économie industrielle se porte mal. Le lien entre l’impression de monnaie et l’économie industrielle a déjà été rompu. Les riches achètent des résidences secondaires dans la région des Hamptons, des appartements de luxe à New York et Mayfair, des tableaux, de l’or… autant d’actifs absolument improductifs. Ils ne sont pas en train de faire construire une nouvelle usine. Ils ne sont pas en train de démarrer une nouvelle entreprise. Il ne se produit aucune création sur le plan économique.

Pourquoi ne sont-ils pas en train d’investir ?

Ils n’investissent pas à cause de l’excès de réglementation. Prenez par exemple « ObamaCare ». C’est un véritable cauchemar administratif. Les gens sont en train de réduire leur activité professionnelle. Les entreprises n’investissent pas aux États-Unis, mais elles rachètent d’autres entreprises et réduisent leurs effectifs. Elles procèdent à des licenciements.

Prédisez-vous une révolution si les inégalités entre les revenus continuent de se creuser ?

Quand les masses les plus pauvres deviennent plus puissantes que les quelques nantis, on fait payer les riches. Généralement, l’histoire a résolu ce problème soit par la redistribution, en ayant recours à l’impôt, soit par la révolution. Le plan de sauvetage de Chypre n’est que le début : il faut que les riches payent plus que les pauvres. À Chypre, il existe un élément social où ce sont les riches qui sont blâmés. Même en Amérique, il existe des signes clairs, comme les comptes de retraite individuels qui sont limités à 3 millions de dollars. Tout n’est plus question que de temps.

Marc Faber est le célèbre investisseur à contre-courant à qui l’on doit le bulletin mensuel d’investissement The Gloom Boom & Doom Report et auteur du best-seller Tomorrow’s Gold: Asia’s Age of Discovery.

http://www.robeco.fr/actualites/2013/nous-sommes-condamnes.jsp

 

Plaidoyer pour les actifs tangibles/ L’équipondération du portefeuille

 

L’auteur du «Boom, gloom and doom report» et du site internet éponyme,, Marc Faber se distingue non seulement par son style mais aussi et surtout par son analyse et sa stratégie d’investissement. Le financier zurichois, conscient des limites des analyses économiques purement quantitatives, s’est attaché à démontrer l’importance de facteurs qualitatifs comme la finalité de la dette: est-elle destinée à la consommation ou à l’investissement?

«Aucun pays n’est devenu riche avec la consommation, seul l’investissement créé de la valeur et il s’est effondré aux USA depuis 2000».

Même conclusion du côté des chiffres de l’emploi:

«Depuis la crise, les USA n’ont récupéré qu’environ 60% des emplois détruits, et la grande majorité de ces emplois sont des emplois mal payés ou dans des emplois peu qualifiés et donc créent peu de valeur».

La Fed devrait relever ses taux

L’auteur du «Gloom, Boom & Doom Report», estime que le loyer de l’argent est trop bas, alors que la croissance est soutenue

Quatre ans de croissance économique et des taux d’intérêt qui restent à zéro. C’est la contradiction qu’a voulu souligner Marc Faber, d’autant que les marchés financiers ont, eux aussi, rebondi depuis lors. L’indice des actions américaines, le S&P 500, a grimpé de 84% sur les quatre dernières années.

Planche à billets inefficace

S’il devait prendre la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed), il «normaliserait les taux d’intérêt à un niveau bien plus élevé qu’aujourd’hui. En ce moment, la banque centrale ne s’occupe pas seulement de politique monétaire, mais aussi de politique budgétaire», a-t-il souligné. Il préférerait, quant à lui, encourager le gouvernement à réduire la dette et augmenter la participation du secteur privé, quitte à «menacer le gouvernement d’augmenter les taux d’intérêt encore davantage», a assuré ce Suisse installé en Asie depuis 1973.

Il a critiqué la banque centrale américaine, dont l’utilisation de la planche à billets n’est pas efficace. «Les fonds ne sont pas répartis de manière égale. Pire, ils alimentent des bulles», a-t-il prévenu. Ainsi, «au lieu de calmer la situation, cette politique accroît la volatilité» et risque de mener à «une crise majeure», selon le «Dr Doom». En outre, il a voulu pointer certaines incohérences: «Les bénéfices des entreprises sont au plus haut parce que les taux d’intérêt bas favorisent l’utilisation du capital plutôt que du travail.»

Dans son scénario, «Dr. Doom» anticipe une crise massive découlant en partie du surendettement américain et de leurs politiques monétaire et fiscale expansionnistes «qui ne seront pas éternelles», mais également de certains pays comme la Chine, dont l’endettement le préoccupe également.

Deux pays dont par ailleurs il se méfie des statistiques officielles et encourage à ne pas les prendre au pied de la lettre.

«Je ne saurais pas vous dire si cela se produira dans 5, 10 ou 15 ans, mais nous allons assister à une crise majeure à laquelle personne ne pourra échapper. Mais en attendant, il y a toujours des opportunités d’investissement».

PLUS DE DR DOOM EN SUIVANT:

 

Marc Faber a jugé que Ken Rogoff et Carmen Reinhard (les deux économistes, dont l’étude de référence sur la dette des Etats a défrayé récemment la chronique, car elle comportait des erreurs de calcul sans pour autant remettre en cause la véracité du fond), avaient raison de dire qu’à partir d’un certain niveau, l’endettement devient un frein à la croissance du pays. Problème: «On ne sait pas exactement de quel niveau il s’agit», a-t-il précisé. Ajoutant que le type d’endettement est aussi important: «S’il s’agit de fonder une entreprise, vendre un produit, créer des emplois et être ensuite capable de rembourser la dette ou de grandir, ce n’est pas la même chose que d’emprunter pour consommer et partir en vacances.» Il a donné l’exemple de la Corée du Sud, qui a longtemps eu une dette importante, lui permettant toutefois de mettre en place l’infrastructure et développer l’industrie, ce qui lui a valu une croissance importante.

Dans ce contexte, que peuvent faire les investisseurs, «qui ne peuvent laisser leurs fonds en cash, puisque leur fortune diminuera sous l’effet de l’inflation»? Marc Faber suggère de détenir 25% d’actions, 25% d’or, 25% d’obligations ou de cash et 25% d’immobilier et «d’espérer que tout se passe pour le mieux». «Si les actions grecques ont pu voir leur valeur doubler depuis juin dernier, n’importe quelle classe d’actifs peut faire de même».

Pour rappel, le financier avait accru sa notoriété en anticipant les crises de 1987 et 2008. Mais loin de se poser en «gourou», il concède que ses prévisions sont encore floues quant au «timing».

Adepte du métal jaune, Marc Faber précise:

« je pense que l’or reste un excellent thème d’investissement dans le contexte actuel même si il y a des ajustements à court terme. J’ai une nette préférence pour la détention d’or physique, traditionnellement conservé dans un coffre ou mieux encore dans un port franc comme celui de Genève ou Singapour».

Marc Faber sur le sell-off de l’or  voit cette liquidation sur l’or comme une opportunité. Selon lui, cela va conduire le marché de l’or sur un creux majeur. Ce creux pourrait se situer vers les 1400$ voir les 1300$.  Pour Faber, le marché haussier de l’or n’est pas terminé et les fondamentaux pour l’or sont intacts.

Le cash et les obligations jouent ici plus un rôle de préservation de valeur.

«Du côté immobilier, je conseille plutôt de rester concentré sur l’immobilier de son pays, de préférence des propriétés situées en campagne, qui offrent de belles opportunités, particulièrement en Suisse».

Enfin pour la classe actions:

«Du point de vue d’un investisseur suisse, je me concentrerais sur des valeurs sures comme Nestlé, Novartis ou Roche, qui offrent en outre de bons dividendes, avec un horizon d’investissement d’au moins 10 ans. J’éviterais en revanche les financières».

Marc Faber déclare que les Bourses américaines sont actuellement « surachetées » et que les possibilités qu’un krach survienne augmentent de jour en jour. Il attire l’attention sur le récent recul des cours du géant de l’informatique Oracle et du transporteur FedEx. Il a aussi indiqué que, oui, les Bourses américaines peuvent continuer de croître en ne comptant que sur Johnson & Johnson, Procter & Gamble et Wal-Mart, mais que cela ne peut pas durer indéfiniment. « Ce n’est pas un bon moment pour acheter des actions », prévient Marc Faber.

 

Marjorie Théry/Agefi Suisse- Mathilde Farine/Le Temps 24/4/13

 

La magistrale leçon d’économie de George Soros à Angela Merkel

« L’Allemagne a le choix entre les euro-bonds et quitter la zone euro », c’est par ces mots que le milliardaire George Soros s’est invité dans la campagne électorale allemande lors d’une sévère leçon d’économie à l’adresse de l’Allemagne d’Angela Merkel, la favorite de l’opinion publique. Revue du discours prononcé à Francfort devant un parterre d’acteurs économiques et financiers allemands.

 

C’est un pavé dans la marre qu’est venu jeter mardi soir le milliardaire George Soros lors d’un discours fleuve au Centre d’études financières de Francfort en Allemagne. Selon lui, le problème de la zone euro vient du manque de leadership de l’Allemagne qui doit choisir, selon lui, entre accepter les euro-bonds et quitter la zone euro. Un point de vue détonnant pour des oreilles allemandes peu habituées à recevoir des leçons d’économie sur leurs terres, qui plus est par un Américain. Le moment n’est pas anodin, alors que les élections fédérales auront lieu en septembre et que l’opposant social démocrate à Angela Merkel, Peer Steinbrück, s’était dit favorable en août à la mise en place des euro-bonds. George Soros espère de la sorte peser sur les débats électoraux allemands. Le financier reconverti dans la philanthropie se défend de vouloir « faire le procès de l’Allemagne ». Selon lui, elle seule « est en capacité de régler la situation ».

L’union monétaire incomplète à l’origine de tous les maux

 

Pour George Soros, les origines de la crise sont à rechercher dans l’Histoire et dans l’incomplétude du Traité de Maastricht. « Les architectes de l’euro reconnaissaient qu’il y avait là une construction incomplète : une union monétaire sans union politique », explique-t-il. S’ajoute à cela la création d’une banque centrale indépendante qui a fait s’endetter les États dans une monnaie qu’ils ne contrôlaient pas, les exposant ainsi au risque de défaut. Car, rappelle George Soros, la maîtrise de la création monétaire par un État est ce qui rend son défaut impossible.

 

Jusqu’en 2007, les marchés financiers n’en avaient pas conscience et les obligations étatiques étaient considérées comme égales et sans risque. Les différentiels de taux entre les États avaient pratiquement disparu, dopant les achats d’obligations des États les plus « faibles » par les banques commerciales.

 

Il a fallu attendre 2009 et la révélation de l’ampleur du déficit grec pour que les marchés financiers se rendent compte des malfaçons de l’euro. « Les marchés ont ainsi, par vengeance, rehaussé les primes de risque à l’égard des États les plus fragiles. Ceci a rendu potentiellement insolvables les banques commerciales dont les bilans étaient remplis de telles obligations (ndlr, celles des États dits périphériques) et engendra à la fois une crise de la dette souveraine et une crise bancaire, » explique George Soros. Le risque de défaut qui s’est mis à planer sur les pays emprunteurs périphériques les a relégués au même rang que les pays du Tiers Monde sur les marchés financiers.

 

L’échec de la méthode allemande reposant sur la « Schuld »

 

Selon lui, la principale erreur de l’Allemagne réside dans sa manière d’appréhender cette crise. Comme le Fonds monétaire international (FMI) lors de la crise bancaire internationale de 1982, l’Allemagne identifie des États non vertueux « responsables ». « Les États périphériques se voient reprocher leur manque de discipline budgétaire et d’éthique du travail, mais cela ne suffit pas. Il est certes nécessaire que les États de la périphérie procèdent à des réformes structurelles, comme le fit l’Allemagne après sa réunification. Pour autant, ignorer que l’euro lui-même présente des problèmes structurels qui doivent être corrigés revient à ignorer la cause profonde de la crise de l’euro », explique le milliardaire.

 

Ainsi ne faut-il pas y voir un discours contre les réformes structurelles demandées à un pays comme la Grèce. Ce qu’il dénonce est le fait de ne voir la résolution de la crise de la zone euro que par le seul prisme de l’austérité budgétaire. Pour George Soros, le fait que le terme allemand Schuld signifie à la fois dette, responsabilité et culpabilité, n’est pas anodin. « Son utilisation a rendu naturel pour l’opinion publique allemande le fait d’accuser les États lourdement endettés de leur propre infortune. Le fait que la Grèce ait manifestement violé les règles a contribué à cet état d’esprit. Or, (…) il fut un temps où l’Espagne était présentée comme un modèle de vertu », rappelle l’ancien financier.

 

Considérant les États en difficulté comme coupables et ne voulant pas, de manière « compréhensible » selon George Soros, être la tirelire de l’Europe, l’Allemagne se contente de rustines juste suffisantes pour éviter un éclatement de la zone euro. Le reste des efforts reposant sur les épaules des pays du sud par des politiques d’austérité. Ce qui, du fait des multiplicateurs keynesiens, ne fonctionne pas. En clair, cette théorie des multiplicateurs affirme que les effets de l’austérité sont dévastateurs pour les finances publiques, comme l’avait reconnu en octobre le FMI, car en réduisant l’activité économique, elle réduit par la même les rentrées fiscales. Et ainsi de suite…

 

Construire une union fédérale…

 

Pour l’heure, l’Allemagne est encore à l’abri de la dépression qui touche la zone euro car elle reste compétitive à l’international. « Je pense cependant que d’ici les élections, (elle) sera elle aussi entrée en récession, et cela dans la mesure où la politique monétaire menée par la zone euro est en total décalage avec celles des principales autres monnaies. Les acteurs extérieurs procèdent à un assouplissement quantitatif. (…) L’existence d’un yen plus faible, associé à la fébrilité de l’Europe, est vouée à affecter les exportations de l’Allemagne », prédit George Soros. Si ces prédictions se réalisent, la zone euro pedra son principal moteur économique. En février 2013, les exportations allemandes ont reculé en un mois de 2,8 %.

 

Ainsi l’Allemagne doit-elle prendre ses responsabilités, qu’elle s’est refusée à prendre jusque là, pour sortir l’Union monétaire du marasme. George Soros voit dans les euro-bonds la meilleure des solutions à une sortie de crise. « S’il était possible aux États qui se conforment au Pacte budgétaire de convertir l’intégralité de leur stock existant de dette étatique en euro-bonds (…). Le risque de défaut disparaîtrait (…). Les bilans des banques bénéficieraient d’un coup de fouet immédiat, de même que les budgets des États lourdement endettés, dans la mesure où le coût de l’amortissement de leurs stocks de dette étatique existants s’en trouverait réduit », prévoit l’ancien financier.

 

Quant à l’argument selon lequel une fois les euro-bonds introduits, il n’existerait aucune garantie qu’un État n’enfreigne les règles, il est balayé d’un revers de la main. « Dans ce cas, il serait pénalisé en voyant réduite la quantité d’euro-bonds qu’il lui serait permis d’émettre », le solde devant alors être emprunté par l’État en son nom propre à un coût élevé. « Aucun gouvernement ne pourrait résister à une telle pression », explique l’ancien financier. Ce qui reviendrait de fait pour un État à concéder un peu plus de souveraineté à une autorité de contrôle des budgets stricte. Ce que défend en fait l’américain, qui donne d’ailleurs comme exemple la construction des États-Unis d’Amérique, c’est tout simplement l’idée d’une Europe fédérale reposant sur une union monétaire, une union bancaire et une union politique.

 

… ou sortir de la zone euro, l’Allemagne doit choisir

 

L’alternative au choix d’une Europe fédérale a quant à elle de quoi surprendre les Allemands. Selon George Soros, si elle ne veut pas des euro-bonds, l’Allemagne doit tout bonnement sortir de la zone euro. Ce point de vue, défendu par un certain nombre d’économistes, repose sur l’idée selon laquelle sans l’Allemagne, l’euro se déprécierait de lui même, faisant regagner les économies en difficulté en compétitivité, sans pour autant que leur dette libellée en euros ne devienne insoutenable, comme ce serait le cas si l’Italie ou l’Espagne quittaient l’Union monétaire. « En cas de départ de l’Italie, la charge de la dette du pays libellée en euro deviendrait écrasante, et il serait nécessaire de procéder à une restructuration. Ceci plongerait le reste de l’Europe, ainsi que le reste du monde, dans un effondrement financier, qui pourrait bien dépasser la capacité des autorités monétaires à le contenir », argumente George Soros.

 

Faute de choix, le risque est que la situation négative ne perdure dans le sud de l’Europe et que la croissance allemande ne s’essouffle effectivement. Ce qui ferait s’élever la facture à des montants de plus en plus élevés pour tout le monde, dont l’Allemagne, qui serait alors de moins en moins en mesure de jouer à la fois les moteurs économiques et les garants de l’union monétaire.

 

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130410trib000758603/la-magistrale-lecon-d-economie-de-george-soros-a-angela-merkel.html

l’once d’argent-métal se vend à 28 $, à prendre ou à laisser…

En ce moment, l’once d’argent-métal se vend à 28 $, à prendre ou à laisser… si tant est que vous puissiez trouver quelqu’un pour vous en vendre. Si vous êtes un petit acheteur au détail, ordinaire, eh bien bonne chance à vous !

Admettons que vous souhaitiez acheter de l’argent-métal. Lorsque vous appelez la société de courtage, vous vous rendez compte qu’il y a une marge pour atteindre 40 $ ou plus pour les monnaies-lingots d’une once… si l’entreprise en a à vendre à des gens comme vous. Après tout, êtes-vous un gros négociant ?

 

Si vous voulez les versions spéciales des pièces en argent — spécimens “hors circulation” et de qualité “épreuve” — le prix est le double (ou plus) de celui du métal de base.

 

Résultat : il est difficile d’acheter de l’argent-métal. Il faut s’y prendre à l’avance pour en trouver, et même l’US Mint n’a pas toujours son compte, de temps en temps.

 

D’après moi, un de ces jours, l’US Mint pourrait ne plus reprendre les ventes aussi rapidement car elle sera à court de métal de base. A mon avis, nous allons voir les prix de l’argent-métal grimper encore plus.

 

▪ Une pénurie mondiale d’argent-métal
Mais qu’en est-il exactement de cette ruée mondiale vers l’argent-métal ? A quel point cela pose-t-il problème ? Il n’y a pas que l’US Mint qui doive s’inquiéter pour son approvisionnement. Les utilisateurs industriels — c’est-à-dire les grosses entreprises — doivent également faire face à ce problème.

 

Un exemple ? L’été dernier, j’ai visité des entrepôts sécurisés, creusés profondément sous terre et enterrés dans les collines au nord de Zurich, en Suisse. Il s’agissait d’un complexe imposant, situé tout près d’une base de l’armée suisse (ce n’est pas par hasard). On ne peut pénétrer dans ces entrepôts que si l’on a auparavant pris rendez-vous pour que les douanes suisses aient le temps de vérifier vos antécédents. Les Suisses sont des gens très méthodiques, comme vous le savez peut-être.

L’entrepôt, construit à base d’énormes poutres en acier, est entourée d’épais murs de béton armé. Accompagné par un garde armé, vous devez marcher le long d’un dédale de couloirs en pente puis prendre un ascenseur pour accéder aux étages souterrains. On a l’impression de visiter un bunker militaire ultra-sécurisé — ce que j’ai déjà eu l’occasion de faire au cours de ma longue vie. Finalement, après encore un bout de chemin à pied, on arrive au coeur de l’infrastructure.

 

Il ne s’agit pas là de stockage à la petite semaine mais bien de stockage de classe mondiale. C’est un Fort Knox suisse. En fait, dans une partie des coffres est entreposé l’or du Vatican. C’est vrai. Comme me l’a dit le directeur de l’infrastructure : “Ja, le pape. Il met sa foi en Dieu. Mais il met son or en Suisse”.

 

Si cette information sur le pape fait sourire, la sécurité des métaux précieux — physique, politique et légale — est quelque chose de très sérieux. Entreposer de l’or en Suisse ? “Lourde est la tête qui porte la couronne”, comme l’a écrit Shakespeare dans Henry IV. Aujourd’hui, même le Vatican est inquiet, de toute évidence.

 

Dans une autre partie du même complexe, un fabricant automobile allemand — une marque vénérée à travers le monde entier — entrepose des quantités industrielles, énormes, d’argent-métal.

 

Pourquoi cette entreprise allemande entrepose-t-elle des dizaines de palettes d’argent-métal dans un coffre sécurisé au fin fond des montagnes suisses ? C’est simple : parce que le métal est disponible lorsque le fabricant en a besoin. Comme me l’a expliqué plus tard un directeur des achats au cours de mes pérégrinations, “pour certains métaux, comme l’argent, il n’existe plus de livraison en flux tendu”.

 

Autrement dit, cette entreprise allemande achète de l’argent lorsque le métal est disponible. En fait, elle en achète autant qu’elle le peut. Puis elle l’entrepose dans un coffre dans les montagnes suisses, juste à côté de l’or du pape.

 

La morale de cette histoire est que lorsque vous avez besoin de quelque chose, vous en avez besoin. Cela doit être disponible dès que nécessaire. C’est là la clé de l’histoire de l’argent-métal.

http://la-chronique-agora.com/argent-metal-prendre-ou-laisser/

Pas de chance pour l’euro

 

Pas de chance pour l’euro, la croissance est dans le taux de change

vendredi 25 janvier 2013 à 07h21

La croissance est dans le taux de change. C’est bizarre de le dire comme cela, mais c’est ce qui se passe en ce moment un peu partout dans le monde. Chaque grand pays essaie de voler des parts de marché à l’autre en sous-évaluant artificiellement sa monnaie. En sous-évaluant le taux de change, ces pays essaient de gagner de la compétitivité et donc de la croissance. L’arme des changes est donc une arme redoutable qui ne fait pas de bruit, mais beaucoup de dégâts !

En réalité, une monnaie sous-évaluée – comme essaie de le faire en ce moment le Japon –, c’est une sorte de subvention déguisée et qui est en plus en contradiction avec les règles du commerce mondiale. Mais que voulez-vous, quand chaque pays à un taux de chômage élevé, ses gouvernants n’en ont cure de respecter les règles et s’il faut sous-évaluer la monnaie nationale pour faire baisser le taux de chômage, alors on y va franco !

La question se pose maintenant pour l’euro. Si tout le monde manipule sa monnaie, l’euro ne risque-t-il pas de devenir le dindon de la farce en étant surévalué par rapport aux autres devises ? La question n’est pas du tout académique, car quand l’euro monte par rapport aux autres devises, les économistes considèrent que cette hausse est équivalente dans son impact à une hausse des taux d’intérêt.

Autrement dit, si les autres manipulent leurs monnaies à la baisse et que nous ne faisons rien, cela revient à étrangler tout doucement les entrepreneurs et les ménages européens. La réponse est donc toute trouvée : l’euro ne peut pas rester neutre sauf à se transformer en victime collatérale de la guerre des changes actuelle. Oui, sauf que les dirigeants politiques européens ne comptent pas agir pour déprécier l’euro . Pourquoi ? Parce que nous sommes à peine sortis de la crise de la zone euro, et qu’ils ne veulent pas envoyer un message de faiblesse à l’extérieur. En d’autres termes, les politiques européens préfèrent un euro fort qu’un euro faible, l’image l’emporte donc sur la réalité – pour le moment.

http://trends.levif.be/economie/opinion/chronique-economique/pas-de-chance-pour-l-euro-la-croissance-est-dans-le-taux-de-change/opinie-4000238640309.htm

Une nouvelle interview des réalisateurs du film « La révélation des Pyramides » (6h30)

Une nouvelle interview des réalisateurs du film « La révélation des Pyramides » (6h30)

Pour rappel, il s’agit de documentaire ————> https://laboussole2012.wordpress.com/2012/11/30/le-documentaire-du-siecle/

Prix immobiliers : la bulle de la pierre est-elle sur le point de se dégonfler ? (-30 à 40%)

Notaires et professionnels de l’immobilier le répètent à l’envi depuis l’été : non, les prix de l’immobilier ne vont pas décrocher. Au pire, ils fléchiront légèrement au cours des prochains mois. Un scénario bien arrangeant que l’économiste Pierre Sabatier, co-fondateur du cabinet indépendant d’analyse économique PrimeView, réfute rigoureusement, arguments frappants à l’appui.

 

VIDÉO ICI ——> http://www.sicavonline.fr/index.cfm?action=m_actu&ida=502960-prix-immobiliers-la-bulle-de-la-pierre-est-elle-sur-le-point-de-se-degonfler