Edito de Michael Debreda Rocha « Laissez moi rêver… »

Cher lecteurs,

Je me lance dans cette grande aventure, en sachant que ce ne sera pas facile, mais je ne peux pas faire autrement.

Pourquoi « pas facile » ?

La vie m’a apprit, que dire la vérité et avoir de la compassion pour les autres, n’est pas toujours payant.

Mais on ne se refait pas, certaines personnes se sentent investis d’une mission qu’ils doivent accomplir, envers et contre tous.

C’est mon cas !

Qu’elle est ma mission ?

Faire de mon mieux pour prévenir et informer tous ceux qui voudront bien tendre l’oreille.

La situation est dramatique, le monde que nous avons connus va être profondément bouleversé, c’est inévitable.

Par contre, il est possible de se préparer au mieux pour amortir « le choc », c’est ça ma mission !

En ce moment, nous sommes occupés à festoyer sur le Titanic, certains dansent, d’autres jouent à la roulette russe, tandis que d’autres forniquent dans les cabines….

Pendant ce temps là, l’eau s’infiltre dans les cales, lentement mais sûrement.

Malheur à celui qui veut prévenir les autres de la situation !

Il se fera humilier, ridiculiser et surtout on l’ignorera royalement en le traitant de fou, d’illuminé ou de « millénarisme »……

Pourquoi ?

L’être humain est ainsi fait, il préfère toujours vivre dans l’illusion et la négation, plutôt que d’affronter la réalité avec sagesse et réalisme.

Soit, on ne peut pas refaire le monde.

Par contre, on peut choisir de se réformer et de prendre courage pour descendre dans les cales et constater les dégâts.

Dans quel intérêt ?

Il y’a pas assez de bateau de sauvetage pour tout le monde, ce sont les premiers informés qui seront les premiers à se sauver.

C’est un fait.

Il faut être naïf pour croire que la télévision ou la radio vont nous informer correctement, pour la bonne et simple raison que c’est très dangereux d’affoler les gens (surtout en pleine crise)

Donc, on parle de reprise, d’embellie économique, de retour à la normale,etc…..

Et le troupeau accepte cette analyse de la situation, sans se poser plus de questions que cela.

On compare souvent la crise de 1929 avec la crise actuelle, qu’elle erreur !

Le contexte est très différent, la crise actuelle est bien plus grave et durable !

Pourquoi ?

-Depuis 30 ans, l’usage de crédit c’est banalisé chez les privés (Visa, MasterCard, Cofidis), c’est un fait totalement nouveau.

-La société à subit de profondes mutations durant ces 30 années (explosion des divorces, famille mono parentale, individualisme, esprit de famille disparu, femmes au travail, etc..)

-Les besoins et les habitudes ont été multipliés par 10 et sont devenus une norme (Internet, portable, vacances, voiture, machine à laver, séchoir, lave-vaisselle, etc..)

-Tous les couples aspirent à être propriétaires de leur habitation et accepte pour ce faire de prendre un crédit hypothécaire sur 20, 25, 30, et parfois 35 ans !!

Pour toutes ces raisons, la crise actuelle est et deviendra beaucoup plus grave, plus longue et plus meurtrière que toutes les crises du passé.

Il y’a une autre chose qui à changé depuis 30 ans.

La confiance absolue dans les devises (surtout le $ et puis l’euro) par rapport aux métaux précieux.

Dans le passé, toutes les devises étaient légitimes, car elles avaient une contre valeur en or, ce qui n’est plus le cas depuis plus d’un demi siècle.

Donc, tout est basé sur la confiance et sur le pouvoir de dissuasion de l’armée d’un pays.

Pour nourrir cette confiance, on à « acheté » les gens avec des crédits faciles, qui ont donné l’accès à un mode de vie de consommateur.

A l’avenir, on verra pourquoi tout ceci à changé et pourquoi les « grands » de ce monde ont de nouveaux projets pour nous.

On verra aussi, ce qu’il est possible de faire pour ne pas sombrer avec le fameux Titanic…

Entre temps, je vous conseil de lire attentivement notre section « news », sur notre site internet.

A très bientôt

Michael Debreda Rocha
Responsable de « La Boussole »

Nathaniel Rothschild investit dans les matières premières via sont fonds Vallar

L’héritier de la branche anglaise de la famille Rothschild envisage de recueillir 600 millions de livres (730 millions d’euros) via l’émission de titres.

Son véhicule d’investissement, Vallar, sera coté à Londres sur le London Stock Exchange et aura pour objet de prendre des participations dans le secteur minier.

Nathaniel Rothschild a abandonné l’activisme actionnarial et se consacre à la gestion de ses placements personnels.
Il investit majoritairement dans les matières premières et les métaux précieux.
Il a notamment intégré le conseil d’administration du leader mondial de l’or, le canadien Barrick Gold.

Cette fois-ci, c’est via son fonds d’investissement Vallar que le financier compte saisir les opportunités sur les marchés des métaux précieux et des matières premières.

Plus précisément, Nathaniel Rothschild mise sur les actifs de taille moyenne, principalement sur les métaux, le charbon et le minerai de fer aux Amériques, en Russie, en Europe de l’Est et en Australie.

L’ancien président du fonds activiste Atticus Capital escompte lever 600 millions en émettant des titres à 10 livres l’unité.

Cette levée de fonds permettra de financer des acquisitions dans l’industrie des matières premières, des mines et des métaux.

Nathaniel Rothschild ne se lance pas dans cette aventure seul.

En plus de ses amis et associés (Peter Mandelson, George Osborne et l’oligarque Oleg Deripaska), James Campbell, soixante et un ans, ancien patron de la division des métaux d’Anglo American, apportera ses compétences à l’héritier.

http://www.zonebourse.com/barons-bourse/Nathaniel-Rothschild-243/actualites/Nathaniel-Rothschild-investit-dans-les-matieres-premieres-via-sont-fonds-Vallar–13405456/

Les banques centrales en péril, par Nicolas Baverez

La crise de la mondialisation s’est développée en trois temps : faillite des banques après l’éclatement de la bulle spéculative sur le crédit ; déflation économique avec l’effondrement de la demande et l’explosion des défaillances d’entreprises et du chômage ; défiance envers les Etats et les risques souverains, notamment en Europe, qui cumule surendettement, vieillissement démographique, sous-compétitivité et surévaluation de l’euro. Le quatrième temps verra un choc sur les banques centrales.

Celles-ci ont tenu un rôle majeur à chaque phase de la crise. Leur responsabilité fut engagée dans le laxisme de la politique monétaire et l’inflation des actifs qui ont alimenté l’économie de bulles.

Elles contribuèrent au sauvetage du système financier et à la lutte contre la déflation grâce à la baisse des taux, à l’accès illimité des banques à la liquidité, à l’acquisition d’actifs dépréciés sur les marchés (2,75 milliards de dollars, soit 2,2 milliards d’euros, pour la Réserve fédérale américaine – Fed -, 60 milliards d’euros pour la Banque centrale européenne, BCE). Enfin, elles ont accompagné la relance budgétaire en monétisant les déficits par des achats de titres de dette publique (35 milliards d’euros en mai pour la BCE).

Mais il n’y a pas plus d’émission de liquidités à guichet ouvert que de déficits sans coûts. L’intervention massive des Etats s’est traduite par des dettes publiques supplémentaires équivalentes à 40 % du produit intérieur brut (PIB) pour les nations développées, désormais confrontées au problème de leur remboursement sur fond de déclin économique, de croissance molle et de chômage. Les banques centrales sont en passe d’être rattrapées à leur tour.

Elles ont en effet renfloué les banques avec les Etats, puis elles ont renfloué les Etats. Leur rôle traditionnel de prêteur en dernier ressort les a conduites à étendre démesurément leur bilan. Il s’est doublé d’un statut d’acheteur ultime de titres publics ou privés dévalorisés, au risque de les transformer en gigantesques structures de défaisance.

La Fed est devenue une hyperbanque centrale en assurant la liquidité en dollars aux autres instituts d’émission.

L’EXPOSITION DES INSTITUTIONS FINANCIERES

Mais les doutes sur la qualité des bilans en Europe et sur le débouclage, en juillet, de l’opération de refinancement géante de 442 milliards d’euros de la BCE ont entraîné l’arrêt du marché interbancaire et la pénurie de dollars.

L’exposition des institutions financières sur l’Europe du Sud et l’Irlande a atteint 3 000 milliards d’euros. Ces difficultés sont exacerbées par la perspective des normes de Bâle III, dont l’application exigerait 1 500 milliards d’euros de fonds propres supplémentaires, et par les projets de taxes sur les opérations bancaires.

De leur côté, les Etats développés sont écartelés entre la brutale montée des taux d’intérêt qui accompagne la dégradation de leur signature et la crainte de retomber dans la récession avec la mise en place des indispensables plans de rigueur.

Les banques centrales seront attaquées dès que se confirmeront les risques de défaut d’institutions financières ou d’Etats, notamment en Europe du Sud, où les plans de sauvetage permettent de gagner du temps, mais pas d’échapper à une restructuration de la dette.

Leur déstabilisation peut avoir trois conséquences : l’inflation, possible aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, mais pas en Europe, où l’Allemagne a imposé sa conception de la stabilité monétaire et de l’équilibre budgétaire ; la fuite devant la monnaie et la spirale de sa dépréciation ; la formation de bulles spéculatives dues à l’accumulation de liquidités.

Peut-on prévenir le krach des banques centrales et secourir celles qui seront en difficulté ? Cinq ripostes sont envisageables:

1) Eviter d’aggraver la pression sur la BCE avec des élargissements irresponsables de l’euro, par exemple en 2011 à l’Estonie, qui affiche un recul du PIB de 14 % et un chômage de 13,1 % en 2009.

2) Renforcer la résilience du système financier en se concentrant sur le seul risque de liquidité des banques en lieu et place des arsenaux fiscaux et réglementaires coûteux et inutiles prévus par Bâle III ou Solvabilité II.

3) Acter la fin du moment keynésien de 2008-2009 en profitant d’une croissance mondiale de plus de 4 % pour engager non seulement des plans de rigueur, mais aussi la conversion du modèle de développement du monde développé, encore fondé sur l’endettement public et privé.

4) Adapter le mandat des banques centrales, leur doctrine et leurs instruments à la mondialisation, via une surveillance accrue du système financier et des actifs.

5) Organiser une coopération renforcée entre les institutions d’émission du monde développé et des émergents : à l’image de l’aide apportée par la Chine à la Grèce, le Sud est seul à pouvoir secourir les banques centrales occidentales. Mais à quel prix ?

Nicolas Baverez est économiste et historien.LE MONDE ECONOMIE | 28.06.10