Road to Ruin? Financial Instability and the Global Economy (J.Stiglitz AUDIO MP3)

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http://asiapacific.anu.edu.au/podcasts/20100803_Crawford_Stiglitz.mp3

ANU Crawford School of Economics and Government presents the inaugural Crawford School Oration by Professor Joseph Stiglitz.

Professor Joseph Stiglitz is the University Professor at Columbia University in New York and Chair of Columbia University’s Committee on Global Thought. He is also the co-founder and Executive Director of the Initiative for Policy Dialogue at Columbia.

He was awarded the 2001 Nobel Prize in economics for his analyses of markets with asymmetric information and was a lead author of the 1995 Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change, which shared the 2007 Nobel Peace Prize.

He has held many notable positions, including member and chairman of the Council of Economic Advisers during the Clinton administration and Chief Economist and Senior Vice-President of the World Bank. In 2008 he was asked by French President Nicolas Sarkozy to chair the Commission on the Measurement of Economic Performance and Social Progress and in 2009 was appointed by the President of the United Nations General Assembly as chair of the Commission of Experts on Reform of the International Financial and Monetary System.

Professor Stiglitz is recognised around the world as a leading economic educator, and has made major contributions to many economic theories. He helped to create a new branch of economics, “The Economics of Information,” exploring the consequences of information asymmetries and pioneering such pivotal concepts as adverse selection and moral hazard, which have now become standard tools of theorists and policy analysts alike.

Valeur refuge par excellence, l’or séduit les particuliers

C’est une de ces officines spécialisées comme on en voit tant dans le quartier de la rue Vivienne, à deux pas du Palais Brongniart, l’ancienne Bourse de Paris.

En vitrine, des napoléons, louis d’or et autres pesos mexicains… Des pièces à l’allure un brin pittoresque mais qui, portées par un cours du métal précieux en hausse constante depuis trois ans, séduisent les épargnants comme jamais.

« Toute l’année, on a vendu de gros volumes, se réjouit Jonathan Fhal, gérant chez Godot et Fils. Il y a un vrai changement de mentalité : l’or intéresse une clientèle qui rajeunit et qui est beaucoup plus diversifiée. »

M. Fhal se souvient d’un éboueur venu récemment acheter une dizaine de napoléons, ces pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur français.

Il évoque aussi ces cadres à la recherche d’un placement sans risque. « J’ai vu des gens casser leur PEL (plan d’épargne-logement) ou leur PEA (plan d’épargne-actions) pour investir dans de l’or. Ils se disent que c’est plus sûr », raconte le gérant.

Car en ces temps agités, l’or est devenu la valeur refuge par excellence. Ses cours ont flambé ces derniers mois jusqu’à atteindre leur plus haut niveau historique, fin juin, à 1 261 dollars l’once.

Affolés par la crise financière, les déboires de la zone euro, les incertitudes économiques, les investisseurs ont misé sur le métal jaune pour échapper « à la faiblesse et à la volatilité des autres classes d’actifs », indiquait mardi 27 juillet le Conseil mondial de l’or (CMO) dans son rapport trimestriel.

Chez Godot et Fils, un chef d’entreprise avait acheté 13 lingots il y a deux ans.

Il a profité de la formidable hausse des cours pour en revendre 7, empochant au passage une plus-value de 11 500 euros pour chacun.

Fin juin, un lingot valait plus de 32 000 euros.

Depuis quelques semaines, la frénésie des cours est un peu retombée.

Mais les négociants veulent croire que l’engouement des épargnants n’est pas qu’un feu de paille.

Il dure depuis déjà plus de deux ans, porté en France par une fiscalité avantageuse, réformée en 2007.

Les temps ont bien changé. « Avant, quand on disait que l’on possédait des napoléons ou des louis d’or, on était pris pour un antiquaire », rappelle Jean-Pierre Djian, directeur de CPor devises, premier intervenant sur le marché de l’or physique.

Depuis des années, les Français, connus pour avoir le plus gros bas de laine du monde avec plus de 3 000 tonnes d’or stockées chez les particuliers, vendaient plus qu’ils n’achetaient.

« PLUS UNE ‘RELIQUE BARBARE' »

Aujourd’hui, c’est le contraire : la demande excède l’offre. « Dans l’esprit des gens, l’or n’est plus une « relique barbare » », affirme M. Djian, en référence à l’expression de l’économiste Keynes, pour qui le métal précieux était promis à une disparition rapide. Depuis 2008, calcule-t-il, le volume quotidien de transactions a été multiplié par six à huit. Voire décuplé les jours de grande crise.

Ce nouvel appétit n’a pas échappé aux gestionnaires de patrimoine. Certains ont sauté sur l’occasion pour élargir leur offre de produits, comme Cortal Consors, qui propose pièces et lingots par Internet depuis plus d’un an. Selon le courtier en ligne, les motivations sont diverses.

« Il y a ceux qui recherchent du concret ; ceux qui veulent diversifier leurs placements, détaille Michel Jouve, directeur marketing de Cortal Consors. De l’or en fond de portefeuille pour 5 % à 10 %, cela semble raisonnable. » Depuis que le service existe, le courtier a vendu quelque 250 lingots et 15 000 napoléons. « Cela commence à faire un joli tas d’or », note M. Jouve.

Tous les spécialistes s’accordent sur un point : les Français « aiment » l’or physique.

Mais ils ne sont pas les seuls. Une entreprise allemande vient ainsi d’équiper un luxueux hôtel d’Abou Dhabi avec un distributeur automatique d’or.

D’autres appareils pourraient bientôt être installés en Allemagne, en Italie et en Russie.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/08/02/valeur-refuge-par-excellence-l-or-seduit-les-particuliers_1394805_3234.html